TEXTE de Pierre LUREAU, Philippe LELUAN et Rémi CHEMLA
(sur l'air "Auteuil, Neuilly Passy" des inconnus)

 

 

Eh mec je me présente, je m'appelle Michel Chérel
j'habite à Paris, j'suis breton, j'suis paumé
je suis fils unique j'ai un dolmen particulier
c'est la croix la bannière pour le faire bander
pas un arabe du coin ou un demi- d'mélée
Saint-Antoine ou Saint-Louis tel est notre ghetto.

Eh mec mon nom à moi c'est Abder Laribi,
j'aime bien Giboudeau, je suis le seul ici
A cinq ans et demi j'avais déjà un p'tit kiki
j'peux toujours pas m'en servir, bien sûr il est trop p'tit
As-tu saisis mon pote mon envie de révolte
j'ai envie de crier bite, couille, motte....chèvre!
Cyno ou l'hormono, c'est pas du gâteau
Guéchaut ou Giboudeau tel est notre ghetto

Salut on t'enterre
Salut on m'enterre

Y'en à marre des internes, des PH, du huitième tous des taches !

Salut c'est Tilleul à l'appareil, ouais c'est Pat, tu vas bien.

Et moi, et moi tu ne sais pas quelle est ma vie
à côtoyer Cyrla ou bien la Nathalie
à faire le baise-main à ces pétasses bien gaulées
moi qui faut bien l'dire préférerais les tirer
Je veux être un voyou, vrai de vrai économe
mais quand tu bosses ici vous n'avez pas le choix

Y'en a marre des Nicole, Béatrice, des Pascale, des Gaby,

des Christiane, Marie-Céline.

Y'en à marre mon frère on à un gros problème
Y'en à marre mon frère nous on veut pas partir
Mon avenir à moi est déjà tout tracé
Je s'rais chômeur, ministre ou bien attaché
et dans le pire des cas si j'ai le R.M.I
faudra que je revienne ici comme F.F.I

Salut on s'en va

Partir de Saint-Antoine, c'est pas du gâteau
Lemierre et Moïana tel est notre ghetto

Eh mec nous sommes tous les produits d'une société
pharmaceutique dépendante des fluctuations érotiques qui
déstabilisent Saint-Antoine
oui mec!
et pour sortir de ce carcan de gonzesses en folie il faut savoir dire
non, non, non

Salut on s'en va

Partir de Saint-Antoine c'est pas du gâteau
Axial et transversal, tel est notre ghetto
Partir de Saint-Antoine c'est pas du gâteau
Axial et transversal, tel est notre ghetto